dimanche 5 août 2018

Slain : Back From Hell







Slain : Back From Hell
Date de sortie : 24 Mars 2016
Support du test : PsVita

Genre : Action / Plateforme
Langue :
Date du test : Juillet 2018

   Bathoryn est un héros maudit vivant dans un monde gothique. À lui seul, il devra libérer les six royaumes maudits des démons.
6/10

   Introduction

   Slain : Back From Hell est présenté par certains grands de l'industrie comme un "Castlevania-Like" sur fond de métal. Ambiance néo-gothique, riffs endiablés et découpage de Démons au programme ! Alors je... Wait, What ?!

   Non, les gars... parfois c'est bien aussi de jouer au jeu avant d'en faire une présentation ! Surtout
quand le développeur (l'unique développeur) nous pond une présentation où il explique, noir sur blanc : "Je voulais faire un jeu qui me remémore les vieux jeux d'arcade, comme Ghost'n'Goblins. Le jeu a été pensé comme rapide à jouer, vous mettant immédiatement dans le cœur de l'action. J'ai joué à plein de jeux de construction, de recherche, qui imposent du leveling et des quêtes ; donc je voulais quelque faire quelque chose qui soit plus basé sur les compétences du joueur que du personnage".

   Maintenant que cette mise au point est faite, reprenons sur des bases saines : Slain : Back From Hell est un jeu bourrin d'action/plate-forme endiablé à l'ancienne sur fond de gros métal qui tape lourdement. Ambiance "Métal" au programme dans tous ses pixels : démons géants, mares de sang, grosses épées et haches ; le tout en Pixel Art !

   Graphismes :

   Le Pixel Art, c'est le bien. Non, sans rire l'un de mes jeux favoris de ces dernières années a été Shovel Knight justement pour ce côté Pixel Art maîtrisé. Slain... s'en sort bien, vraiment. Mais retranscrire toute cette ambiance Métal, cette profusion de détails à l'écran, rend parfois l'action très très confuse... surtout sur le petit écran de la Vita. Oui, j'aurais pu y jouer sur PC ou sur PS4 mais NON je
ne l'ai pas fait. Ce test se concentre sur la version Vita. Parce que... parce que c'est moi qui décide !

   Au final le jeu est "joli" (j'ai bien du mal à prononcer ce mot, on parle Métal, merde !), avec des décors qui m'ont beaucoup fait penser à Diablo ; sans pour autant être transcendant à cause justement de ce trop-plein de détails à l'écran qui oblige, bien souvent, à ralentir l'action pour ne pas tomber dans un piège...

   Bande-Son :

   Le jeu est Métal. C'est sa base, son ADN. La bande-son devait donc être parfaitement en adéquation avec ça. Et... c'est du très bon boulot. Sans être transcendant là encore, on va se retrouver avec des thèmes très diversifiés, pas seulement de la guitare électrique vomissant le fiel des Enfers. Certaines compos m'ont replongé dans les grandes heures de Manowar, tandis que d'autres m'ont indubitablement fait penser à la BO de... Doom.

   Pour autant, ces mêmes OST sont redondantes et bien trop peu nombreuses. Elles bouclent souvent sur les même riffs, sans doute dans un soucis de simplicité et de cohésion avec l'action effrénée du soft. Oui... mais non. Quand on parle Métal, je suis exigeant. Je veux du Métal. Pas de la musique de fond. Des tas de jeux-vidéo ont une bande-son "Métal", sans pour autant juste nous jouer une piste sur un niveau entier... Je sais pas, Doom par exemple. Ou encore mon amour secret : Brütal Legend.

   J'ai donc vraiment été emballé par les musiques en tant que grand amateur de Métal, mais pas autant que je l'aurais dû.


   Scénario :

   Basique, comme les vieux jeux d'arcade... Oui, mais non. Là encore, je suis désolé mais faire un jeu simple et rapide à jouer ne veut pas pour autant dire "scénario écrit sur un post-it". On peut faire de grandes choses, et bien des jeux NES nous l'ont prouvé.

   Techniquement, on se retrouve sur une base semblable à Goul'n'Ghost justement : scénario ultra basique fait pour vous plonger rapidement au cœur de l'action. Ici, vous devez purger le monde des démons. Point. Quelques rares dialogues avec les boss, et... voilà. C'est tout.

   Là encore, l'ambiance et la mythologie "Métal" sont assez vastes et profondes pour véritablement proposer quelque chose de grandiose. Merde... à quand un jeu "Manowar" ?

   Gameplay :

   Entrons dans le vif du sujet, autant que du problème. Si Slain ne m'a pas plus emballé que ça, c'est avant tout à cause de son Gameplay bien trop minimaliste. Une touche pour attaquer, une touche pour
la magie, un dash, une protection et... c'est tout. Voilà. Les parades permettant de faire des critiques sont une vraie bouffée d'air frais... mais on en abuse avec une déconcertante facilité.

   De plus, le jeu n'est pas aussi dur et technique qu'un Shovel Knight (pour ne citer que lui), et ne propose aucune évolution tangible. Le côté action / plate-forme se contente donc de faire le strict minimum, et avec lenteur. Lenteur dans les mouvements, lenteur dans les coups, lenteur dans les sorts... Merde, jouer à Slain m'a juste donné envie de me replonger dans un marathon Megaman pour me souvenir ce que sont de VRAIS bons plateformers à l'ancienne et endiablés.

   Conclusion :

   Slain n'est pas un bon jeu. Ce n'en est pour autant pas non plus un mauvais. C'est un jeu moyen, une production honorable pour un dév seul mais qui aurait, sans doute, mérité bien plus. Sans doute avais-je trop d'attentes quand je l'ai fait. Sans doute espérais-je bien plus...
   Nul doute que le jeu trouvera son public parmi une certaine gamme de joueurs n'ayant pas connu les grandes heures de l'arcade ou qui n'ont pas grandi avec des titres bien plus jouissifs entre les mains. Pour les autres... attendons une éventuelle suite qui, je l'espère, sera bien meilleure.

Pas de note.

   Pas fait.

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