dimanche 6 mai 2018

La forme de l'eau



Synopsis

    Modeste employée d’un laboratoire gouvernemental ultra-secret, Elisa mène une existence solitaire, d’autant plus isolée qu’elle est muette. Sa vie bascule à jamais lorsqu’elle et sa collègue Zelda découvrent un sujet d'expérience des plus singuliers…

Trailer


Avis de Farrel : 6/10.

   J'ai toujours été très mitigé sur Del Toro. Sérieusement, j'ai adoré les deux Hellboy et Crimson Peaks. J'ai détesté Pan. Pour autant, le génialissime scénariste et réalisateur demeure une valeur sûre, et j'attends chacun de ses films avec impatience...

   Sauf celui-là. Je vais être clair : je n'avais aucune envie de le voir. Le synopsis me laissait de marbre, de même que les premières images que j'ai pu en voir.

   Et je me suis laissé happer par une histoire magistrale autant que dérangeante, une magnifique allégorie de la différence et de l'amour réel, au-delà des différences et des handicaps.

   Le traitement fait à l'image est superbe, l'eau est depuis le début présente, jusque dans les teintes des bâtiments. Un régal.

   Concernant les protagonistes, je suis malheureusement plus dubitatif. En effet, à part l'héroïne et la créature, le reste est... composé d'archétypes grossiers. Rien de plus, rien de moins. Les méchants Russes, le général américain revêche et autoritaire, le connard qui sert de méchant aux doigts qui puent. Je pense que ce côté aurait mérité plus d'investissement, vraiment.

   Concernant l'histoire d'amour en elle-même... Comment dire... Comment vous dire les choses simplement... Le nom de Del Toro sera désormais pour moi synonyme de blagues Zoophiles. Faveur que je réservais naguère au Cœur à Ses Raisons (meilleure série comique de tous les temps), et à l'histoire d'amour entre le viril policier Peter Malboro et Babette, la truite.



   Et oui mon pote, le sexe avec des poissons, ça a déjà été fait !

   Bon, trêve de galéjades. Le film était bon, sans rester dans les mémoires.




Avis de Mishakal : 6/10

   L'ambiance années 30 est plutôt sympa. Des musiques dans le même ton. Mais l'histoire en elle-même... Eh bien, je ne sais pas, son histoire d'amour avec un Dieu Poisson est dérangeante... Je suis très ouverte d'esprit. Mais je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a un petit côté zoophile. Et aussi que le jour où leur couple s'ennuiera, Elisa (se prononce Elaisa) quittera peut-être son milieu aquatique.

   L'héroïne est laide. Ça change des canons de beauté imposés dans les films. Car après tout, non, tout le monde n'est pas forcément beau physiquement. Et ça renforce le côté réaliste de fait.
   Elisa commence toutes ses journées de la même façon : en se masturbant dans son bain. Outre son histoire d'amour, le scénario manque de réponses. Il est dit dans le film qu'elle a été retrouvée bébé avec des cicatrices à la gorge. On ne peut que supputer toutes sortes de théories. Car bon, c'est bien pratique à la fin...

   L'histoire en elle-même n'a rien de vraiment accrocheur. Juste que la romance est assez singulière. Cela dit je l'ai tenu jusqu'au bout, ce qui prouve qu'il n'est pas si mauvais. (Il ne vaut pas Crimson Peaks, c'est clair.)
   Inonder l'appartement aurait pu la noyer, la créature a besoin de beaucoup de sel, avec une telle quantité elle aurait dû suffoquer comme précédemment. Ça m'a sortie du film.
   Puisque la créature a de tels pouvoirs, comment a-t-elle finie enchaînée ? Bref, trop de questions qui empêchent une réelle immersion.

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