lundi 7 mai 2018

Bungaku Shoujo



Synopsis

   Konoha Inoue est un auteur publié sous le nom de plume de sa petite amie qui s'est suicidée devant lui. Après cet événement, il a décidé de ne plus jamais écrire. Jusqu'à ce qu'il rencontre un Yokai mangeur de livres : Tôko Amano "La Fille littéraire". Elle le convie dans son club de littérature en exigeant qu'il lui rédige de petites histoires pour qu'elle puisse les manger ensuite.
   Une lettre écrite dans le style d'Osamu Dazai les inquiète. Visiblement un élève compte se suicider et un secret lié à plusieurs membres du club de kyudo fait resurgir deux morts, en lien avec l'enquête.


Avis de Farrel : Euh.... /10

   Je n'ai pas lu le manga, juste vu l'animé qui en était tiré. Je parlerai donc de ce que je connais, et... franchement... WHAT ?!
   Non parce que dans l'animé... comment dire... À AUCUN moment on ne nous précise que l'héroïne est une Yokaï. Non, non... c'est une adolescence un peu perturbée qui... mange du papier. Voilà.
   Bienvenu sur Internet, gars !





Avis de Mishakal : 8/10

   Ce manga souffre de longueurs et d'un graphisme plutôt moche. Mais à côté de ça, on sent la passion des livres... L'auteur les aime et les dépeint à travers les sensations de Tôko : "C'est comme si je mordais des tomates ou des concombres fraîchement cueillis !" Elle n'arrive pas à ressentir le goût des aliments, alors elle les imagine à travers les descriptions dans les livres, sa seule nourriture par ailleurs.

   J'ai réécrit le résumé, parce que ceux qu'on peut trouver sont tous pourris. Je me doute que la plupart des lecteurs se sont arrêtés dès le début, sans chercher à creuser. Et d'habitude c'est ce que je fais aussi, je ne suis pas indulgente. Mais j'ai senti cet amour des livres, dès le début. Alors je lui ai donné une chance, malgré son graphisme et sa lenteur.

   Toute l'enquête autour de S est intéressante. Le ton du manga est grave mais se pare de toutes sortes de senteurs, de sensations, à travers les auteurs cités. Des bribes d'histoires gourmandes, tantôt acides, tantôt sucrées ; que Tôko dévore.
   Le héros est torturé, marqué par le suicide de sa petite amie qui lui a dit avant de sauter "Tu ne peux pas comprendre." Tout comme il ne peut comprendre les œuvres de Dazai.
   C'est un manga très profond et j'aurais aimé qu'il aille plus loin, mais l'enquête est très bonne, les personnages bien construits. Ils ont sorti un film, mais à mon goût il ébranle bien trop le manga par le retour d'un personnage qui choque tout le monde...

   J'ai aimé les paroles sensées : "Tu ne peux pas nous quitter, ce serait une honte de n'avoir lu que Ningen Shikkaku avant de mourir. Dazai a écrit tellement d'histoires fabuleuses, tu dois au moins toutes les lire pour partir en paix. Il y a d'autres belles histoires, tu ne peux mourir sans avoir goûté à ces petits bijoux."
   Pour moi qui suis dépressive, j'y trouve un écho. Vivre de merveilleuses histoires pour se raccrocher. Peut-être que c'est pour ça que j'ai 130 livres à lire, qui sait ? En tout cas, ce manga m'a beaucoup marquée, m'apportant des messages d'espoir, des saveurs, de la sérénité. J'en garde un bon goût en bouche rien qu'en y pensant. Je le recommande aux amoureux des livres qui voyageront avec lui.

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