Power Rangers

Synopsis

    Dans une petite ville, cinq adolescents découvrent qu'ils ont des pouvoirs extraordinaires. Ils vont devoir apprendre à surmonter leurs peurs et à faire équipe pour devenir les Power Rangers : le destin les a choisis pour sauver le monde de la destruction orchestrée par une force extraterrestre surpuissante...

Trailer

Avis d'Ignus 10/10, en lice pour le MEILLEUR FILM DE L'ANNÉE

   Bon, je vais être clair et limpide dans cette introduction : j'ai regardé le film "Power Rangers" sans réelle conviction. À vrai dire, je l'ai lancé avec mon Mac allumé sur ma table basse, et ai même commencé à prendre des notes pendant le visionnage. Je ne m'attendais à rien, sinon à voir une nouvelle fois mon enfance gâchée par une super-production Hollywoodienne. Pourtant vous avez vu ma note. Pourtant, elle était TRÈS loin d'être gagnée. Absolument TOUT ce que j'avais écrit de prime abord a été supprimé, et toutes les critiques balayées. Retour sur ce qui est pour moi un des meilleurs films depuis BIEN LONGTEMPS.

   Commençons doucement. Tout le monde connaît les Power Rangers. Et quand je dis tout le monde, je veux bien sûr parler de cette jeunesse dorée qui, comme moi, a la trentaine aujourd'hui. Mais les générations suivantes ont également eu leur lot de Super Sentai avec des séries PW dérivées (Samuraï, etc...) sur lesquelles je n'ai, malheureusement, jamais accroché.

   Pourtant quand j'étais gosse, PW était clairement de ces séries que je n'aurais manqué pour rien au monde avec Dragon Ball Z, les Chevaliers du Zodiaque, Ken Le Survivant ou encore Nicky Larson. Mais s'il m'arrive encore de m'émerveiller face à ces animés, de suivre les nouveautés et de revoir (ou de relire) avec plaisir ces doux souvenirs de mon enfance, force est de constater que j'ai bien plus de mal en tombant sur un des vieux épisodes de la première série de Super Sentai Occidentalisée (enfin, techniquement ce n'était pas la première... Mais pour moi si. Alors chut hein, Bioman et San Kou Kaï c'était vraiment de la merde à côté des Rangers).

   Donc quand le nouveau film est sorti... J'ai forcément voulu le voir, mais non sans craintes. Comment était-il possible de remettre "au goût du jour" une série tellement cheaposse, que je trouvais déjà ringarde quand j'avais 10 ans à peine ? Étrange choix venant des US, eux qui sont généralement frileux quand il s'agit de ce genre de projets (je déconne. On a bien eu Godzilla).



   Reprenons dès le début pour ceux qui ne connaissent pas (les plus jeunes d'entre vous, certainement). Dans un lointain passé, un gros cristal a éclaté. Des morceaux de celui-ci se sont écrasés sur diverses planètes. Et c'est ce cristal qui est la "Source de la Vie". Donc tant que le cristal va, tout va.
   Les Rangers sont des êtres aux super-pouvoirs revêtant des armures criardes et dont la mission est simple : protéger la vie (et par là, le cristal) contre tout ce qui pourrait vouloir le détruire. En gros : des super-vilains-pas-beaux qui n'ont d'autres motivations que de détruire parce que... AH GROU GROU ! ON EST MÉCHANT !

   Rita, ancienne Ranger Verte, est l'une d'entre elle. Elle a pactisé avec Goldar, un monstre alien, dans le but de s'emparer des cristaux ; trahissant ainsi les siens. Arrivée sur Terre il y a 60 millions d'années (à l'époque des Dinosaures), elle s'est battue contre les Rangers et les a tous décimés ; jusqu'à ce que Zardon (le Ranger Rouge) fasse le sacrifice ultime et envoie un météore pour tuer Rita (et toute vie d'ailleurs... Alors qu'il avait fait serment de la protéger. Mais bon, on va dire qu'il a sacrifié une planète pour le bien des autres et que de toute manière le cristal n'a pas été atteint. Donc ça passe).

   Vous l'aurez compris : le scénario est totalement tiré par les cheveux, bourré d'incohérences, et ubuesque au possible. Celui du film n'en démord pas, reprenant trait pour trait cette histoire sans chercher à justifier comment un météore a fait pour ne pas détruire le cristal ou autres incohérences en tous genres.



   Le film en lui-même se découpe en trois grandes parties.

   Dans la première, on suit la vie d'une bande de Lycéens lambdas et TOTALEMENT stéréotypés. Les blagues pipi-caca s'enchaînent (comme au début quand un PNJ trait un taureau), de même que des conneries sans bornes qui nous feraient rager dans n'importe quelle autre production....

   Sauf qu'ici mon ami, on est dans les POWER RANGERS ! Alors pour moi, voir un noir autiste pirater des bracelets électroniques en moins de 3 minutes dans sa cave, ça passe. Pour autant, cette partie est le gros point noir du film. Tout est trop... Sombre et sérieux, là ou ça devrait être tout l'inverse ! Et vas-y qu'on parle de trahison, de prison, de maladies incurables, d'homosexualité... Putain à un moment je me demandais même si l'un des héros allait pas sortir entre deux Donuts "Ouais moi j'ai le cancer du Sida, je vais mourir dans 3 semaines". C'était... Lourd, chiant, et grotesque.

   Sérieusement, à qui était censée s'adresser cette partie ?! Comme je l'ai dit dans l'intro, les "vrais" sont les geeks d'aujourd'hui qui ont connu le Club Dorothée. Les jeunes trentenaires (ou presque) ! Pas... Les ados. On n'est pas dans Twilight merde !

   Vient ensuite la découverte des médaillons et la recherche de leurs pouvoirs. Ici, on est dans un schéma classique de film de Super-Héros faisait grandement écho au 1er Spider-Man de Sam Rémi, avec un grand coup dans les valseuses à base de "pouvoir de l'amitié". Encore une fois, c'est d'un chiant olympien...

   Voilà, on vient de passer environ 1h20 sur les 2h que compte le film. La première partie est pitoyable, la seconde se laisse voir sans pour autant nous en faire bouger une. Et là... LÀ MES AMIS ! LÀ !!!! Il s'est passé quelque chose... D'incroyable ! Alors que je pensais que tout était définitivement perdu... Le troisième acte salvateur est arrivé. 40 minutes que j'ai passé à retenir mes cris d'allégresse et de joie, mes frissons de bonheur et de plénitude, l'envie irrépressible de me lever et de danser (bon ok, je l'ai fait une fois... Mais j'ai pas eu le choix, vraiment !)

   Le Troisième acte n'est ni plus, ni moins, qu'un épisode de l'époque remis au goût du jour. TOUT EST LÀ ! À partir du moment où nos chers héros revêtent leurs amures, le spectacle commence VRAIMENT ! Et vas-y que les Zord courent au ralenti sur le générique d'origine, que Rita rigole comme une démente en invoquant Goldar DANS UNE PUTAIN DE CARRIÈRE !!!!!!!!

   Et Rita, parlons-en justement. Si les Rangers en eux-mêmes sont assez oubliables, force est de constater que l'actrice qui joue le rôle de notre Super Méchante d'Opérette a TOUT COMPRIS... Comme si elle était la seule de tout le casting à avoir vu la série d'origine. Elle joue (ou plutôt surjoue) son rôle à la perfection. Tout est grandiloquent et dithyrambique. Parfait en somme.



   En bref vous l'aurez compris, s'il n'y avait pas eu ce troisième acte, tout le film serait parti à la poubelle. Mais la simple présence de ces 40 minutes JOUISSIVES font de ce film une pépite à voir et à revoir. Tout simplement.

   J'en arrive même, alors que j'écris ces lignes à chaud juste après le visionnage, à excuser le début si long et douloureux. Oui les gars, je vous pardonne. Je comprends que vous avez essayé de toucher un plus large publique, et JE VOUS PARDONNE ! Faites découvrir au monde ces instants uniques, faites leurs apprécier cet univers tellement décalé et stupide ! Et livrez-nous une suite. VITE ! Oh, et ressortez des jouets. BEAUCOUP DE JOUETS !

   J'aurais encore tant à dire sur ce film. Sur comment il m'a véritablement pris aux tripes (toujours lors du Troisième acte), sur comment il a su TUER LE NOIR sans le moindre remord (sérieusement, on a plus le droit de faire ça normalement... ALORS MERCI de nous avoir offert ce bond dans le temps directement venu des heures sombres des années 90). Sur comment mon cœur s'est presque arrêté de battre quand le Méga-Zord est sorti des flammes...



   Bordel regardez ce film. Non mais vraiment, regardez-le. Dommage qu'il ne soit pas tout public et que certains thèmes abordés soient à mon sens trop durs pour un enfant en bas-âge, sinon je l'aurais partagé avec plaisir avec mon fils.

   Bref, vous l'aurez compris : GO GO POWER RANGERS !

Avis de Mishakal Pas de note

   Même enfant, je n'aimais pas Power Rangers, alors non merci ! En plus le trailer me conforte dans mon choix !