jeudi 10 août 2017

Tales Of Berseria


Synopsis

   Velvet Crowe est une adolescente vivant dans un petit village paisible et isolé du reste du monde. Il a donc plus ou moins été préservé face à une maladie qui se propage à travers tout Midgand. Une fois contractée, cette mystérieuse maladie transforme les humains, et parfois même les animaux, en Démons.

   Mais à l'occasion d'une nuit où la lune est rouge, Velvet est trahie par une personne en qui elle avait confiance et perd toute le seul membre de sa famille qu'il lui reste. Elle acquiert également de mystérieux pouvoirs en tant que Thérion : Démon qui mange ses semblables.

   Rongée par le chagrin, la jeune fille jure alors de se venger d'Artorius, l'Exorciste qui a tué son petit frère.
Trailer


Avis d'Ignus 6/10

   Gameplay

   Le système de combat est un mix entre plusieurs, issus des précédents opus de la franchise. On y retrouve un peu "l'enfant bâtard" de Xillia et de Grace F. Très bon, nerveux et fluide, il n'en demeure pas moins relativement complexe (surtout à mon avis pour les nouveaux venus) et manque clairement d'explications. Le didacticiel va, par exemple, s'amuser à vous parler plusieurs fois des Artes Mystiques sans JAMAIS vous dire ce que c'est ni comment les utiliser. Étrange non ?
   J'ai également eu la désagréable surprise à plusieurs reprises de me retrouver "piégé" par le système d'âmes. Pour expliquer les choses simplement : on peut attaquer tant qu'on a des âmes (représentées sous forme de jauge). Une fois celle-ci épuisée, nos coups sont moins puissants et on ne peut enchaîner des combos (le nerf du jeu). Heureusement, la jauge se recharge seule avec le temps. Le nombre d'âmes varie de 1 à 6 : chaque fois que l'on achève un ennemi, on gagne une âme. Si par contre on est étourdi, on en perd une...
   Vous commencez à voir où je veux en venir ? Un petit coup de malchance, et dès le début d'un combat pourtant bateau vous vous retrouvez avec UNE SEULE âme. Autrement dit, dites adieu à vos Artes les plus puissantes, au Brise-Âme, etc... Votre personnage ne sert donc tout simplement plus à rien, simple spectateur du combat mené par vos coéquipiers à l'I.A. somme toute relative.

   - J'aborderai également un point qui m'a tout simplement courroucé au plus haut point. En effet, le jeu se spoile lui-même comme un gros porc, presque autant que la page facebook officielle de GOT le soir même d'un nouvel épisode... L'équipe de développement a-t-elle RÉELLEMENT pu laisser passer de telles énormités, ou avait-elle si peu confiance en son travail qu'ils se sont dit "bah merde, de toute manière tout le monde a compris..." Non jeu, non ! Moi je n'avais PAS compris. Et moi, je n'avais PAS envie de me faire spoiler la véritable identité d'un personnage (et donc un pan visiblement important du scénario) parce que j'ai eu l'idée saugrenue d'aller voir son équipement !!!
   Je ne sais si de ce côté-là le jeu manque de finition, d'attention, ou souffre d'un je-m'en-foutisme aigu ; mais c'est tout simplement... Rageant !



   Bande-son :
 
   Les OST font le taf sans pour autant être inoubliables. C'est malheureusement je pense au final le constat global du jeu : à trop vouloir en faire, on finit par mal faire.
 
   Scénario :
 
   Qui dit JRPG dit gros scénario avec plein de révélations de malade ! Oui, mais quand même... Quand j'ai commencé ce jeu, j'avais encore un fax et un minitel... Tales of Berseria est BEAUCOUP TROP LOOOONNNG ! ET ce n'est pas long mais intéressant, non. Non c'est long et chiant ! Si le début du jeu et le gros du scénario changent de ce à quoi on est habitué dans la série, le plaisir retombe bien vite quand on voit le nombre de conneries annexes rendues obligatoires pour allonger artificiellement une durée de vie déjà plus importante qu'un habitant d'Okinawa.
   Clairement, Namco Bandai a voulu se calquer sur les jeux occidentaux qui offrent toujours plus de contenu et de durée de vie. Sauf que déjà quand c'est bien fait, c'est chiant. Mais alors quand c'est nul...
 
   Conclusion :
 
   Si TOB nous offre un début palpitant et un réel plaisir de jeu, on ne peut que rapidement déchanter devant tant de conformisme et d'uniformité par rapport aux anciens opus. Très en-deça d'un Xillia ou d'un Grace F, on a le sentiment d'avoir fait un bond de 10 ans en arrière sans aucune raison logique.
   Si vous êtes avide de JRPG, et vu la pauvreté du catalogue PS4, alors foncez. Dans le cas contraire, si vous êtes seulement curieux, passez votre chemin.


Avis de Mishakal 6/10

   Je m'étais dit, tiens un scénario original, du changement ! Et en fait non, arrivé à la moitié du jeu on se rend compte que c'est un copier coller... Alors que j'ai adoré le début...

   Scénaristiquement, l'histoire s'implante dans le passé de Zestiria (ce pourquoi l'animé mélange les deux époques). De fait, ils connaissent l'univers et jouent avec en l'agrémentant à leur convenance. Les Malakhims correspondent aux Séraphins de Zestiria. On comprend comment les Malakhs se transforment en Dragons. Tout vient se compléter. Artorius est le premier Berger, oui vous incarnez un Berger dans Zestiria. Rappelez-vous de Sorey qui est accompagné de Mikleo qui aimerait bien se faire ramoner la cheminée... Hum ! Je m'égare !

   L'histoire de Velvet est très touchante. Les accents de vengeance se mêlent à sa profonde mélancolie. Artorius, celui qui était comme un membre de sa famille pour elle, a sacrifié son frère, Laphicet. Nous débutons le jeu en découvrant sa nature de Démone et comment elle en est arrivée là. Le Prologue est relativement court mais suffisamment intense. La Nuit écarlate et la mort de Laphicet sont poignantes.
   Petit à petit, Velvet fait des rencontres particulières qui vont la changer, surtout celle du Malak numéro 2 de Térésa qu'elle embarque avec elle. Il ressemble à son petit frère et manifeste la même passion pour les boussoles, les livres et le curry mabo. On sent combien il l'irrite tout d'abord. Mais vient le jour où, au bord de la mort elle l'interpelle en tant que Laphicet et finit par lui donner ce nom. De Malak numéro 2, il est devenu un être vivant, doté de pensées et d'émotions.

   J'ai envie de souligner ce pan du jeu : les émotions. Elles sont diablement bien mises en scène et occupent une place importante. Tous les personnages ont des réactions qui les rendent "vivants". C'est bien plus immersif de fait.
   Outre Velvet et Laphicet, nous pérégrinons avec Rokurou, Magilou, Eizen et Eleonore qui vient compléter l'équipe avec des objectifs pas très honorables mais son cœur balance entre son devoir envers l'Abbaye et la réalité. Elle se demande si tout ce qu'elle a appris trouve un sens au final. Elle refuse de croire qu'Artorius a sacrifié un enfant lorsqu'elle apprend que ce dernier a tué Laphicet. Elle a un caractère loyal qui se confronte avec ce que lui dicte son cœur.



   Eizen est un Malakhim de Terre. Il s'agit du frère d'Edna dans Tales of Zestiria. Il est le Faucheur et répand sa Malédiction en portant la poisse autour de lui. Fait que Velvet conteste globalement. Il est badass, beau gosse, et plus roux que blond animé en 3D.

   Rokurou est le frère de Shigure, son objectif est de le détruire. Le Bushido est ici abordé, autant dans sa droiture que sa technique de combat, il manie le katana et les dagues au combat rapproché. D'ailleurs vous vous battrez avec ces dernières. Il garde son katana ultime pour certaines cinématiques et c'est tout...

   Laphicet maîtrise les cartes comme Lailah, oui oui ça y est, vous comprenez que tous les Malaks ont les mêmes armes que leur élément correspondant dans Zestiria. Eizen et Edna un Bracelet... etc.
   Je trouve ce personnage très touchant. Il gagne peu à peu la liberté, s'émerveille d'un rien. Curieux de tout et très semblable au vrai Laphicet, ce qui ébranle Velvet.

   Velvet parlons-en. C'est un Thérion, c'est à dire un Démon qui se nourrit de ses semblables par le biais de sa main. Un des effets de son séjour dans la crevasse quand elle a tenté de secourir Laphicet après son sacrifice. Elle a une personnalité écorchée qui me plaît beaucoup. Aucune pitié, tout du moins au début. Son évolution tourne au ridicule à la toute fin...

   Magilou... Je ne l'aime pas. Aucune affinité avec cette Magicienne extravertie, anciennement torturée.

   Eleonore, je l'aime encore moins... Elle est cruche. Et toujours à dire "Ma puce" à Kamoana qui a une voix insupportable ! J'ai passé ses dialogues en appuyant vite sur A... Mais quelle horreur ! Et arrêtez de dire ma puce à quelqu'un ! Vous avez envie d'un parasite sur votre corps, sérieusement ?! Bref, voilà une Hallebardière qui ne sert à rien... J'espérais qu'elle crève avec Magilou, enfin tant pis.

   Les combats : me font chier. J'ai mis le jeu en mode facile avec les combats en automatique. Ils ont inclus trois millions de trucs... Pas utiles... Bref, dans les donjons je m'ennuie, j'avoue... Du coup je fais autre chose en parallèle en général.

   Les musiques : Motoi Sakuraba for ever. <3 Tous les Tales sont de sa patte. Mais si vous connaissez, Valkyrie Profile, Golden Sun... <3 LOVE
   Elles collent très bien une fois encore.

   Graphiquement ça envoie du lourd. C'est beau et ça m'arrive de me promener avec Velvet et simplement admirer le paysage.
   Les passages de combats m'ennuient je l'ai dit, mais heureusement le scénario redresse tous les petits défauts que le jeu pourrait avoir. Comme par exemple les accessoires rapportés par les Minouzs. C'est cool qu'il les aient inclus dedans. Mais honnêtement ils auraient pu donner plus en échange... Surtout que certains ne donnent rien.




   J'ai envie de parler du Multivers. Si si, c'est important. Tales c'est une saga comme vous le savez. Et dans Berseria ils se font grave plaisir. Déjà Aifread. Il est cité dans quasiment tous les Tales... Rappelez-vous des Trésors d'Aifread à trouver. Tout est parti de Symphonia quand ce chef des pirates escroque Lloyd.
 
   Eizen envoie son bateau explorer différents continents et ramène des trésors issus de différents Tales. Amusant pas vrai ? D'ailleurs dans une saynète il explique qu'il a acheté une contrefaçon de Beryl Benito (Tales of Hearts R).
   Au tout début du jeu un chat est cité : Rollo. Il vient de Tales of Xillia 2. Je pourrais souligner plein de petits détails comme ça que seuls les vrais fans de Tales ont retenus. ^^
 
   Malheureusement j'ai fini par me lasser... Trop long pour rien... C'est vraiment dommage. Pourtant ça partait bien. Ils auraient dû continuer d'innover sans se laisser piéger dans la peur de décevoir les habitués. Car les fameux habitués dont je fais partie en ont marre de ces opus copiés-collés...

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