lundi 23 janvier 2017

Ib

 
Synopsis

    "Lors d'un bel après-midi ensoleillé, Ib et ses parents décidèrent d'aller visiter une galerie d'art exposant les œuvres du célèbre peintre Guertena. Âgée de neuf ans, la petite fille commença sa visite seule pendant que ses parents s'occupaient de payer les entrées. Ne comprenant pas tous les mots sur les descriptions des œuvres du fait de son jeune âge, Ib verra cependant que ces dernières sont toutes plus glauques les unes que les autres.
    Perdue dans ses pensées en explorant, la jeune fille remarquera très vite que toutes les personnes présentes ont disparu, la laissant seule. Cependant, bien que la galerie soit totalement dénuée de présence humaine, les étranges tableaux et sculpture, eux, prennent vie...

    Cherchant dans tous les recoins pour retrouver quelqu'un, Ib plongera dans un très grand tableau qui l'emmènera à un endroit bien plus angoissant encore. Elle fera rapidement la rencontre de Garry, un jeune homme un peu étrange et peureux mais très sympathique, et de Mary, une petite fille d'à peu près son âge. Eux aussi perdus, ils feront ensemble tout leur possible pour revenir dans le monde réel. "
Trailer


Avis d'Ignus 6/10

   Etant un gameur de la 1ère génération (Big up Atara 520st) je n'ai jamais été gêné par les graphismes d'un jeu. De même, j'ai beaucoup travaillé moi-même avec RPG Maker. Je peux donc noter Ib en toute connaissance d ecause, que ce soit par rapport aux limitation de l'outil utilisé que de ce qui se fait habituellement sur les scènes AAA ou Indé.
   Ib est indubitablement un bon jeu. Il a l'intelligence d'adopter des mécaniques peu conventionnelles et de nous servir un gameplay qui détone véritablement avec les canons du genre RPG Maker. Scénaristiquement cependant, tout comme pour Misha, j'ai trouvé l'écriture beaucoup trop simpliste et aurais aimé plus de détails dans le scénario ainsi que de vraies réponses.

   Au final, et c'est bien le plus frustrant pour reprendre le terme de Misha, on ne sait absolument rien. Le fait de proposer des fins différentes aurait pu nous laisser le loisir de découvrir d'autres pans du scénario mais ce n'est malheureusement pas le cas.
   Graphiquement l'auteur prend le pari du fait main. Bien que certaines textures proviennent de pacs existants, beaucoup d'entre elles sont réalisées par l'auteur lui-même. Cela a l'avantage de donner une véritable patte au jeu, mais d enous proposer un résultat parfois véritablement trop amateur.
   En terme de gameplay le jeu est un die and retry assez horripilant mais aussi terriblement plaisant. Certaines idées de mise en scène sont tout bonnement géniales. Enfin je parlerai de la durée de vie. Je suis heureux que les concepteurs comprennent enfin que ce n'est pas celui qui a la plus grosse qui donne forcément le plus de plaisir. Marre de ces jeux interminables, c'est plaisant au final de parcourir un jeu qui propose un scénario simple disposant d'un début, d'un milieu et d'une fin (même si celle-ci n'est pas totalement satisfaisante).


Avis de Mishakal 8/10

   J'ai pris la décision d'inclure des fiches de jeux vidéo. Et je commence avec Ib, un jeu indé que nous avons fait juste avant Noël sur PC. Il mérite que j'en parle parce que je l'ai vraiment adoré et qu'il m'a aussi frustrée. Je vais expliquer aussi clairement que possible pourquoi.



   Graphiquement c'est de la 2D exécutée avec RPG Maker, ça n'en reste pas moins oppressant quand des mannequins sans tête vous pourchassent. Je vais sûrement vous faire rire, mais j'ai plus sursauté devant les femmes surgies des tableaux que la femme-araignée de Evil Within. La 2D laisse plus de place à l'imagination. Les joueurs old-school se rappellent très bien des vieux Zelda sur Game Boy Color (même avant mais moi c'est ma plus vieille console).
   Laisser une part à l'imagination donne une dimension au jeu. Certes de nos jours on hue quand le graphisme n'est pas assez réaliste, mais personnellement j'adore quand ce n'est pas conforme. À l'époque j'imaginais Impa avec de gros sourcils, voire même du poil au menton. Quand on pousse toujours plus loin le graphisme, on ne peut prendre cette liberté de concevoir intérieurement un personnage avec lequel on joue.
   Ici, certains joueurs ont imaginé Gary transsexuel et l'ont même dessiné avec des talons. Tout ça pour dire que l'immersion d'un jeu qui se base sur un graphisme épuré est discutable pour moi.

   Les musiques de Ib collent parfaitement. Elle sont peu nombreuses, en même temps la durée de vie est de 3h environ. Ma préférée c'est celle-ci :



   Je l'adore, elle donne le ton du jeu, poétique et horrifique. On peut mêler les deux et faire des merveilles.
   Les énigmes sont sympas, les décors parfois complètement délurés. Je pense à la toute dernière zone qui est crayonnée comme un dessin d'enfant. Bon un dessin avec des pendus et j'en passe... avec une musique psychédélique.

   Alors, si ce jeu est si bien que ça, pourquoi suis-je frustrée et que je ne peux le noter que 9/10 ? Parce qu'on ne sait rien ! Rien du tout ! D'accord Ib rentre dans l'univers bizarre de Guertena, elle y vit des choses glauques. Mais au final on ne sait rien sur le peintre. Juste quelques notes au fil de l'aventure, mais après ? Que représentait réellement Mary pour lui ? (À ce sujet, l'une des fins amène Mary à devenir la sœur de Ib.)
   Nous avons fait le jeu en anglais et parfois la police d'écriture est dure à déchiffrer, mais c'est gratuit, je ne vais pas râler.

   J'ai aussi aimé Ib parce que jouer à deux avec un crumble maison et une infusion jardin des Reines sur fond d'orage, c'est cool ! J'ai espéré plus de ce jeu. Un scénario plus abouti. Je suis frustrée mais attends l'anime que les Japonais aimeraient voir. Un jour peut-être ? Car il a tout le potentiel pour en faire une pépite si l'histoire est mieux travaillée. Je le souhaite en tout cas !

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