mardi 11 mars 2014

Arjuna


Synopsis

   Ariyoshi Arjuna est une jeune lycéenne qui partage son temps entre le kuydo (tir à l'arc traditionnel) et son petit ami Tokio. Mais leur promenade à moto tourne mal, Juna perd la vie. Dans son rêve intérieur elle voit la terre en ruines. Un jeune garçon lui apparaît : Kris. Il lui propose de lui offrir une seconde vie si Juna accepte de restaurer cette terre.
   Sa quête commence alors, un combat contre les Raajas, annonciateurs de la fin du monde. Mais la vérité n'est peut-être pas si simple, les Raajas sont-ils vraiment ce qu'ils paraissent être ?
Trailer



Avis d'Ignus 5/10
Attention : cet avis est posté alors que je n'ai vu que les 10 premiers épisodes (sur 13) de la série. Merci d'en tenir compte !

    Arjuna... Quand j'ai commencé cette série, je n'étais pas franchement emballé par le scénario. C'est le moins qu'on puisse dire... En même temps, une sombre histoire de Magical Girl Hindouiste rejetant les OGM et le nucléaire, soyons francs : ce n'est pas vraiment mon délire !

   Inutile de préciser que ce mini synopsis n'est pas du tout faussé tant l'héroïne (Juna) semble être la fille cachée d'une Sailor Moon hippie et d'un Sangoku drogué. Mais passons.

   Graphiquement, l'animé a pris un sacré coup de vieux. De ceux qu'on aimerait ne plus revoir. L'animation est clairement moche et dépassée, et tout dans la mise en scène semble dater de Mathusalem. Alors certes, la série a plus de 10 ans... Mais est-ce vraiment une excuse quand on voit que l'année de première diffusion (2001) est la même que celle...du voyage de Chihiro ? Certes, je compare deux extrêmes ; et sans doute le budget d'une seule scène du chef-d'œuvre de Gibli a dû couvrir l'ensemble de l'animé dont nous parlons... Mais l'excuse est mince. Je pourrais citer des dizaines - sinon des centaines - d'exemples d'animés mieux réussis et au moins aussi vieux.



   Je ne m'attarderai pas non plus sur les scènes "filmées" qui entrecoupent certains épisodes et donnent - au mieux - une dégueulasse envie de vomir. Je comprends l'idée première qui était - sans doute - de rendre plus réaliste et concrets les messages sous-jacents pseudo-écolos de la série, mais c'est clairement l'une des pires idées qu'il m'ait été donnée de voir.

   Je n'épiloguerai pas non plus sur les choix artistiques (on ne critique pas les vêtements !) qui font que l'héroïne méga-évolue (oui oui, je joue à Pokémon X/Y, et alors ?) en Super Saiyajin Transformiste (corps rose et cheveux oranges...même Karl Lagerfeld n'avait pas osé) ; et encore moins sur le déroulé même de la série (Juna semble tomber quoiqu'il arrive - et tout à fait par hasard - sur des hippies écolos anti-mondialistes qui feraient passer GreenPeace pour des suppôts de capitalistes).

   En bref, la série m'a clairement déçu. Les scènes d'actions sont molles, le message ne m'atteint - mais alors - pas du tout, et les scènes censées nous montrer que "le McDo c'est le mal" me donnent plus envie de grailler un bon Big Mac plutôt que de rejoindre José Bové !



   Pourtant, tout n'est pas à jeter. Et je dois même avouer avoir été particulièrement touché par certaines scènes entre Juna et son copain. À tel point que je pense en toute sincérité que ma critique aurait pu être positive si cette romance malheureuse avait été le cœur même de la série (avec pourquoi pas le même message mais en moins abusif).

   Dernier point d'importance : les musiques sont magnifiques. Yōko Kanno (Wolf's Rain, Lodoss, Cardcaptor Sakura, Cowboy Beebop, etc...) nous gratifie ici de l'une de ses meilleures œuvres. De celles qui vous touchent en plein cœur et vous font vous demander par quelle magie on peut ne pas aimer cet animé.

   En clair : écoutez les OST, et passez votre chemin sur la série. Si vous voulez une bonne série d'action reprenant les thèmes de l'Hindouisme : préférez Shurato !

   Et comme je suis gentil, voici ma musique préférée de la série :


Avis de Mishakal 8/10

   Je serai moins dure sur ma critique, ayant beaucoup aimé cet animé. Alors oui, graphiquement ce n'est pas top pour ne pas dire assez moche. Mais je ne me suis pas arrêtée à ça.
   Arjuna c'est avant tout un message qui nous rappelle que l'homme détruit la nature. Message que Hayao Miyazaki a su mettre en scène avec beaucoup plus de beauté dans Princesse Mononoke. Mais comme le dit Ignus, le budget n'est pas le même.

   Les OST sont sublimes, en même temps Yoko Kanno fait toujours du très bon travail. Elles transportent et donnent une ambiance, nous font voyager dans cet anime qui malgré son ancienneté nous rappelle que le monde meurt et c'est une vérité toujours d'actualité qui s'est renforcée au gré des années.



   Je regrette que le Bhagavad-Gita ne soit pas plus développé, on le retrouve à chaque intro des épisodes et même si les thèmes sont à peu près ressemblants dans l'anime, je ne retrouve pas la sagesse exacte du texte original précité. L'hindouisme est méconnu en Occident et c'est une bonne initiative d'avoir voulu prendre le Mahabharata pour enseigner des vertus trop souvent oubliées. Mais je n'ai pas reconnu Arjuna dans le personnage de Juna. La différence est trop creusée entre la guerre intérieure d'Arjuna et celle de Juna.

   Maintenant je vais parler des Rajas. Traduction : "Rajas (devanāgarī: रजस्) est un terme sanskrit qui signifie atmosphère, nuées, poussière, impuretés, pollen ; et dans la philosophie du Sāṃkhya : la Passion, deuxième qualité guṇa de la nature, essence active de la force et du désir, principe de mouvement, l'énergie qui meut la nature et jette l'homme dans la passion et la douleur."
   Je ne vois aucun rapport avec les Rajas qu'ils ont mis en scène. On les désigne comme une symbolique de la destruction causée par l'homme sans s'appuyer sur ces notions ! L'impureté oui mais la passion ? Je ne la vois pas !
   Je suis très à cheval sur l'histoire et j'aime apprendre de vraies informations. J'adhère d'avantage à ce que je regarde si tout colle.



   Pour conclure, je pense que si Arjuna avait été crée maintenant avec plus de fluidité de mouvements et un scénario mieux construit sans mélanger la vie personnelle de Juna avec le Bhagavad-Gita complètement déformé par les problèmes matériels, sans songer au reste (guerre intérieure, lutte du bien et du mal en soi-même en quête de l'équilibre) ; il aurait pu être incontournable.
   J'ai quand même aimé le voir et découvrir ce qu'il avait à dire. Mais c'est fouillis au niveau des idées. Si l'on prend XxX Holic en comparaison, Yuuko nous fait découvrir beaucoup de choses, un thème par épisode pour ne pas nous embrouiller.
   À voir cependant bien que depuis la nature a encore évolué et qu'elle s'adapte. Elle se rebelle oui, mais l'homme mute et n'en meurt pas, info à prendre en considération.

Opening

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