mardi 30 octobre 2018

Metal Gear Survive





Metal Gear Survive
Date de sortie : 20 Février 2018
Genre : Survie, infiltration
Langue : 
Date du test : Octobre 2018




    Des soldats de Militaires Sans Frontières sont absorbés dans un trou de ver apparu dans le ciel. Ils sont ensuite transportés dans une réalité alternative désertique infestée de zombies.



7/10

    Introduction :

   Sorti en Février de cette année, MG Survive faisait partie de ces titres qui me faisaient indubitablement de l’œil : une sortie chaotique sur fond de drama avec le départ de Kojima de Konami ; scandales concernant les micro-paiements, haine inconsidérée de la part des fanboys avant même la sortie du titre... Tout était en place et j'ai, forcément, eu envie de me jeter dessus à corps perdu.

   D'autant plus que MG Survive, c'est aussi et avant tout un jeu de survie dans un monde post-apo avec des zombies. Et moi, j'aime les jeux de survie dans des mondes post-apo avec des zombies. Genre, beaucoup.

   Oui mais voilà... quand est venu le temps de faire un choix, une autre sortie récente me faisait de l’œil : Conan Exile. Et s'il y a bien une chose que j'aime ENCORE plus que les jeux de survie dans
des mondes post-apo avec des zombies... eh bah c'est Conan. D'autant plus que notre petit Cimmérien n'avait jamais vraiment eu un jeu digne de ce nom. Et que celui-là, c'est aussi un jeu de survie !

   Pourquoi vous faire tout ce laïus ? Parce que finalement, j'ai pu mettre la main sur les deux. J'y ai passé du temps. BEAUCOUP de temps. Et une fois encore, je perds totalement foi en l'humanité, autant qu'en ces pseudo-journalistes qui se prétendent gardiens du bon goût... Parce que si c'est ça le bon goût, je clame haut et fort que j'ai des goûts de merde. Et j'en suis fier !

   Alors au final, ce MG Survive est-il la catastrophe tant attendue ?


   Graphismes :

   MG Survive reprend les assets de MGS V auquel il ajoute quelques petites subtilités. Néanmoins, on tourne toujours sur un Fox Engine clairement dépassé par les événements. Les mouvements sont rigides, les différents crafts manquent d'animations.

   Konami a également fait le choix de la simplicité avec beaucoup trop de scènes non visuelles (en
mode discussions intercom) là ou il n'y avait clairement aucun besoin.

   Les environnements de Dité (le monde dans lequel on évolue) sont tristes et vides, pour la plupart redondants et répétitifs. Tout est gris, la visibilité est dégueulasse à cause des "Cendres" ; et rien ne vient vraiment sauver la donne.

   Clairement, je ne me suis jamais extasié devant les décors de ce MG Survive. Au contraire, je le trouve fondamentalement moche et sans âme. Du moins sur la partie graphique.


   Bande-Son :

   Des osts sympathoches mais qui ne resteront pas dans les annales, outre un thème principal qui reste en tête mais sans pour autant être vraiment "bon".

   Les doublages sont de bonne facture, proposant à la fois des voix Anglaises et Japonaises.




   Scénario :

   Bon. Allons-y. Sortons les gants de boxe, il est grand temps d'envoyer quelques patates dans les dents des fanboys !
   Ce Metal Gear Survive se veut tant à la fois un Spin-Off de la série principale et un renouveau. Nouveau monde, nouveau scénario, nouvelles mécaniques. Fini l'infiltration dans une guerre politico-n'importe-quoi, bonjour la survie chez les Zombies !

   Alors oui, je sais, tout le monde gueule. "Nah nah nah c'est pas MGS", "Nah nah nah, le scénario il est tiré par les cheveux", " Nah nah nah je dois changer ma couche". Sérieusement bande de débiles, sortez-vous les doigts du cul, ça vous rend aveugles !

   MGS, ça n'a jamais été cohérent ni logique. Quoi ? J'entends déjà vos hurlements hystériques comme des fillettes de 12 ans devant les One direction ? Oh mais laissez-moi vous rappeler que : Solid Snake qui n'est pas Snake mais qui est Snake, combat Liquid Snake qui n'est pas Snake parce que les deux sont des clones de Sn... de Big Boss qui n'est pas Boss. Mais heureusement, Solid bat Liquid (c'est ce qu'on appelle couramment "un pavé dans la mare") et sauve le monde du Metal Gear...
   Sauf que non, parce qu'Ocelot, un pistolero Texan grabataire, se fait greffer le bras de Liquid qui contient encore son esprit. Alors Solid doit combattre Ocelot-mecha-greffe qui veut encore lancer un Metal Gear parce que Ah Grou Grou il est méchant mais pas trop, parce qu'en fait il lutte pour ne pas se faire dominer par le bras de Liquid (et que le Fist, ça fait mal)...
   C'est alors qu'on repart dans le passé où Big Boss combat Lalilulélo et que... non et puis merde. Ah moins d'être un fan hardcore, ce scénario est totalement imbuvable et risible !

   Je veux dire, j'aime bien la série. J'ai fait MGS1 à sa sortie. Puis le 2. Le 3 sur le tard, et j'ai mis des années avant de me pencher sur le 4.... et je n'ai rien compris. Absolument rien. À part que le mec qui se fait caca dessus est encore là. Et ça, c'est... quelque chose. Pour le reste, soyons sérieux : la série a toujours été alambiquée et totalement rocambolesque. Alors des zombies et un monde parallèle ? Ouais, et alors ?

   Globalement (et de ce que j'ai compris), les événements se déroulent à la fin de MGS V : la Mother Base détruite est aspirée dans un Trou de Ver et projetée dans une dimension parallèle. Votre héros y réchappe, mais se fait infecter par un parasite venu de cette fameuse dimension et qui l'a totalement anéanti. Vous y êtes donc envoyé avec deux objectifs : sauver d'éventuels survivants, et retrouver les informations de Charons Corps, le corps d'élite envoyé sur place avant vous...

   Franchement, j'ai beaucoup aimé cette simplicité rafraîchissante. On ne se perd plus en fioritures
étranges avec des groupuscules extrémistes improbables. Ici, tout est binaire : les humains s'entraident pour survivre en faisant fi de leurs différences, les Errants veulent vous bouffer. Bien entendu, quelques subtiles histoires de trahisons viennent agrémenter la trame, autant que la présence mystérieuse d'une créature géante dans les Cendres...

   L'histoire est très sympa, bien que la "révélation" finale soit attendue de pied ferme depuis... bah depuis le début, en fait. Aucune surprise de ce côté-là, mais bon... une bonne mise en scène aide beaucoup.

   Gameplay :

   Encore un point sur lequel j'ai entendu tout et son contraire... Donc on va la faire courte : arrêtez d'écouter les trous de baux qui vous disent "Nah nah nah y'a plus d'infiltration, Nah nah nah on fait que bourriner comme un con, nah nah nah y'a plus de stratégie". Ce sont des débiles. Et sans doute n'ont-ils pas joué au jeu.... ou pas suffisamment.

   Parce que SI : la partie infiltration est là. Plus proche de ce qu'on pouvait retrouver dans les meilleures parties d'Evil Within, vous serez bien souvent contraint d'esquiver ou de vous faufiler derrière les ennemis pour les tuer discrètement. Bien souvent ? Obligé ? Pas tant que ça, je vous l'accorde. Comme dans tous les jeux d'infiltration, en somme. Combien de camps j'ai traversé dans MSG en dézinguant tout ce qui s'y trouvait ? Combien de fois ai-je préféré les approches brutales au subtil dans AC ? À chaque fois, je dirais.... pourquoi ? Parce qu'il n'y avait pas de véritable différence notable entre les deux approches de Gameplay.

   Ici par contre, ce n'est pas le cas. Parce qu'ici, l'infiltration est GRANDEMENT récompensée... voire parfois nécessaire. En effet, lorsque vous tuez un ennemi discrètement, vous pourrez l'extraire au lieu de le piller. Résultat ? Le double de récompense d'XP (ici matérialisé sous la forme d'énergie "Kuban"). Et vu combien cette énergie est utile... autant dire que vous allez souvent chercher à utiliser cette technique !

   Autre point ? Lors de vos expéditions dans les Cendres (j'y reviendrai), vous ne pourrez pas transporter tout votre fatras. Votre arme ? Un chargeur et c'est tout. Votre arc ? Uniquement ce qui tient dans votre carquois. Au final, si on veut passer "un peu de temps" en exploration ; surtout si au terme on a une mission de récupération ou besoin d'ajouter un nouveau point de téléportation, il va falloir économiser sérieusement ses munitions... et donc y aller au corps-à-corps. D'autant plus qu'un mécanisme de poids vient encore compliquer la chose : vais-je me blinder d'équipements au risque de ne rien pouvoir récupérer, ou préférer partir avec "ma bite et mon couteau" histoire de ramener le maximum de ces précieuses ressources ? 

   Et quand on sait que la moindre saloperie vous dézingue en deux ou trois coups, que chacun est capable de vous infecter, de vous faire saigner, ou de vous estropier... on prend le minimum de risques.

   Au final, le Gameplay est véritablement pensé pour être joué en infiltration, bien plus qu'en bourrin. Bien plus que dans les MGS. Qu'il vous en déplaise ou non.

   Alors oui. Oui et oui. Une fois le jeu fini, le EndGame peut se jouer bien différemment. Vous n'êtes plus vraiment contraint à la subtilité, ni même à chasser pour bouffer. Vous allez pouvoir faire péter vos armes en vous en battant royalement les couilles... mais j'y reviendrai. 

   Le jeu est aussi - et surtout - un jeu de survie. Comme dans un Conan Exile, vous devrez donc vous nourrir, vous reposer, boire, surveiller votre santé, etc... Sauf qu'ici... eh bien tout est plus rude. La bouffe doit être cuite pour éviter la chiasse, l'eau purifiée sous peine d'infection, le matériel régulièrement entretenu. Les conséquences sont là, claires et rudes : la faim réduit votre max de vie, la soif diminue votre endurance max.

   Par chance, vous aurez la possibilité d'installer dans votre base de quoi récupérer de la nourriture et de l'eau de pluie, de cuisiner, etc... La chasse et la récolte seront cependant toujours au cœur de vos préoccupations, surtout dans vos expéditions dans les Cendres...

   Ce qui nous amène à ce dernier point : les Cendres. La plupart de la zone du jeu est dans un brouillard opaque que l'on appelle, donc, "Les Cendres". Impossible d'y aller sans un masque à oxygène et une bonbonne, sous peine de... mort. Et c'est... génial. Chaque départ dans cette zone demande de la préparation, une fois perdu dans cette brume, vous n'aurez plus de carte. Plus de moyen de vous repérer à part avec vos yeux. Les ennemis sont plus nombreux, plus forts, et bien plus coriaces. En contrepartie, c'est là que vous allez débloquer les meilleures récompenses et, surtout, avancer le scénario du jeu.

   Pour finir, je ferai un rapide point sur le "Endgame"... Je vais être clair, au début j'avais mis à MGSurvive la note très correcte de 9/10. Oui mais voilà, j'ai fini le jeu. En une trentaine d'heures je dirais (en prenant mon temps). J'ai remis la galette deux fois dans le mange-disque (oui, je suis né dans les années 80 et alors ?!), avant de le ranger dans les oubliettes de ma ludothèque. Le Endgame est vide, plat, creux. Il n'y a RIEN à faire, sinon farmer comme un débile les mêmes zones en boucles. Les récompenses sont trop rares, l'exploration plus du tout récompensée. Pire encore, c'est LÀ qu'on perçoit tout le "besoin" de dépenser du fric (réel) pour s'amuser un peu. Sauf que non, je ne suis pas client de ce genre de mécaniques. Surtout quand on voit la pauvreté de ce qui est proposé autour.

   Merde quoi, je veux dire... Regardez Destiny 2 : j'ai même pas le temps de faire toutes les activités hebdomadaires proposées ! Je croule sous les quêtes annexes, les parties de PVP, de PVE... Ici, vous avez droit à un pauvre mini-jeu de défense de zone sans âme, et basta. Sinon, va explorer la MAP dont la plupart des routes sont barrées... C'est de la merde. Tout simplement.

   Conclusion :

   Le renouveau de la licence est là, et j'espère vraiment que cette haine stupide envers ce titre ne mettra pas Konami dans une situation où ils décideraient d'abandonner le concept. Clairement, la série de Kojima est entre de bonnes mains, avec toujours autant de créativité et d'idées. J'espère seulement qu'à l'avenir le Endgame sera plus imposant, la visibilité meilleure, et les activités plus nombreuses. S'il y avait eu ces petites choses, ç’aurait bien pu être mon jeu de l'année.

 Pas de note

Pas fait.

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