jeudi 25 octobre 2018

La Mécanique du Cœur – Mathias Malzieu






La Mécanique du Cœur – Mathias Malzieu
Date de sortie : 1 Avril 2009
Genre : Steampunk, Romance, Drame
Langue :  
Date de lecture : Septembre 2018

   Edimbourg, 1874 : le jour le plus froid du monde. Lorsque Jack naît, son cœur gelé se brise immédiatement. La sage-femme le remplace par une horloge et le sauve. Depuis lors, il doit prendre soin d'en remonter chaque matin le mécanisme. Mais gare aux passions ! Le regard de braise d'une petite chanteuse andalouse va mettre le cœur de Jack à rude épreuve...
Pas de note

   Pas lu.


6/10

    Comment un roman peut mélanger des envolées poétiques comme « L’ancienne rivière, habituellement si sérieuse dans son rôle de rivière, s’est déguisée en lac de sucre glace qui s’étend jusqu’à la mer. Le fracas du ressac sonne comme des vitres brisées. Le givre fait des merveilles en pailletant le corps des chars. Les arbres ressemblent à de grosses fées en chemise de nuit blanche qui étirent leurs branches, bâillent à la lune et regardent les calèches déraper sur une patinoire de pavés. » à une telle vulgarité qu’il m’a sortie de la narration ! Autant dans Max c’était justifié, autant là non ! Des putains à tout-va, des conneries, de la merde. Une poésie qui se heurte aux prostituées qui viennent se faire avorter, à une histoire triste. Celle de Jack. La moralité n’a rien de beau ! Au contraire !

    Alors oui, c’était bien écrit, mais non, je suis déçue. Comment parvenir à m’accrocher, moi qui suis difficile dans mes lectures et peux lâcher un livre au bout de quelques pages… M’accrocher, implanter un décor fort joli, un héros original, et tout détruire… OMG ça me rend amère ! Car oui, je l’ai tenu jusqu’au bout et j’ai détesté la fin !

    Je poste un autre extrait qui m’a plu avant de péter un câble toute seule dans mon coin.

    « Si tu as peur de te faire mal, tu augmentes les chances, justement de te faire mal. Regarde les funambules, tu crois qu’ils pensent au fait qu’ils vont peut-être tomber lorsqu’ils marchent sur la corde raide ? Non, ils acceptent ce risque, et goûtent le plaisir que braver le danger leur procure. Si tu passes ta vie à faire attention à ne rien casser, tu vas terriblement t’ennuyer, tu sais… »

    Il y a quelques passages comme ça qui m’ont plue. Pour finalement me laisser amère. On devine la finalité dès le début avec ce préambule

   « Premièrement, ne touche pas à tes aiguilles. Deuxièmement, maîtrise ta colère. Troisièmement, ne te laisse jamais, au grand jamais, tomber amoureux. Car alors pour toujours à l'horloge de ton cœur la grande aiguille des heures transpercera ta peau, tes os imploseront, et la mécanique de ton cœur sera brisée de nouveau. »

    On retrouve cette maxime par la suite dans le texte. Et finalement ce roman s’intensifie crescendo en désillusions. C’est quoi cette moralité ? N’aime personne sinon tu souffriras, ça se retournera forcément contre toi. Si encore ce n’était valable que pour une personne, mais non, l’auteur le place comme une loi universelle. Alors oui, aimer c’est souffrir. Mais est-ce forcément une finalité ? À méditer.

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