jeudi 25 janvier 2018

L’Océan au bout du chemin

L'Océan au bout du chemin - Neil Gaiman

Pages : 314 pages
Éditions : Au Diable Vauvert
Genre : Fantastique, Slice of Life
Résumé

   "J'aimais les mythes. Ils n'étaient pas des histoires d'adultes et ils n'étaient pas des histoires d'enfants. Ils étaient mieux que cela. Ils étaient, tout simplement." De retour dans la maison de sa famille pour des obsèques, un homme encore jeune, sombre et nostalgique, retrouve les lieux de son passé et des images qu'il croyait oubliées. Le suicide d'un locataire dans une voiture au bout d'un chemin, sa rencontre avec une petite voisine, Lettie, qui affirmait alors que l'étang de derrière la maison était un océan.
   Et les souvenirs de l'enfance, qu'il croyait enfuis, affluent alors avec une précision troublante...
   Ce sont les souvenirs d'un enfant pour qui les histoires existent dès qu'on les croit et qui se réfugie dans les livres pour échapper aux adultes, un enfant pour qui les contes sont sa réalité. Gaiman nous plonge ainsi dans l'univers de l'enfance en même temps que dans celui des contes anglo-saxons, dont il a une connaissance érudite.
   Mais plus encore, il nous convie à une relecture de l'influence des contes sur notre enfance, une réflexion sur la mémoire et l'oubli, et ce qui demeure d'enfance en nous. Fidèle à son imaginaire féérique, Neil Gaiman est un créateur d'archétypes que Stephen King qualifie de "trésor d'histoires". Il épure ici sa phrase et ses possibilités narratives pour nous procurer une émotion toute nouvelle, inédite, dans ce roman court, très personnel, qui dévoile sans doute beaucoup de lui et démontre tout le génie littéraire qui lui a valu le convoité Book of the Year décerné à ce roman par les lecteurs anglais.
Avis de Farrel Pas de note

   Pas lu.

Avis de Mishakal 7/10

   Neil Gaiman a une plume extrêmement fluide. Toutes ses histoires se lisent à une vitesse folle. Plus que d'imaginer, on les vit tout simplement avec une multitude de détails.
   Pour autant, L'Océan au Bout du Chemin n'est pas abouti pour moi. On ne sait rien des nettoyeurs qui sont impliqués dans cette histoire, ces oiseaux voraces sans forme précise.
   C'est une histoire assez triste. Un enfant qui perd son chaton, écrasé par le prospecteur d'opales qui lui refourgue un matou teigneux en compensation. Un enfant qui n'a eu personne pour fêter son 7ème anniversaire. Qui a ramené une entité dangereuse de cet endroit étrange que Lettie Hempstock parcourt. Une entité qui prend forme humaine pour mieux régner. Séduit son père et l'incite à tenter de le noyer.

   La narration est intéressante. L'auteur se remémore son passé mais les dialogues sont simplistes, identiques à ceux de son âge alors. Ça c'est un bon point.
   Comme je l'ai dit, la foule de détails permet une meilleure immersion. Mais globalement l'histoire reste fouillis. Et c'est bien dommage. J'aurais aimé que le meurtre du prospecteur soit plus important. Mais finalement les créatures abordées et surtout les Hempstock sont un mystère dont on ignore tout. Autant pour le recueil de nouvelles Miroirs et fumée, la première, cachée dans l'introduction ne me dérange pas. Je m'explique : on ne sait rien de la personne qui a envoyé le papier qui relate la vie des mariés dans cet autre monde.
   Mais là... C'était nécessaire. Car au final c'est mal abouti. On suit l'histoire de cet enfant, ses émotions d'alors etc... Mais après ? Puisque les Hempstock sont les vraies héroïnes de l'histoire, pourquoi ne pas développer leur histoire ?
   Déçue dans la globalité.

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