mercredi 28 novembre 2018

Les Sœurs Carmines – Ariel Holzl






Les Sœurs Carmines – Ariel Holzl
Date de sortie : 16 Mars 2017
Genre : Fantastique, Fantasy urbaine, Humour noir
Langue :  
Date de lecture : Octobre 2018



   Merryvère Carmine est une monte-en-l'air, un oiseau de nuit qui court les toits et cambriole les manoirs pour gagner sa vie. Avec ses sœurs, Tristabelle et Dolorine, la jeune fille tente de survivre à Grisaille, une sinistre cité gothique où les mœurs sont plus que douteuses. On s'y trucide allègrement, surtout à l'heure du thé, et huit familles d'aristocrates aux dons surnaturels conspirent pour le trône.
   Après un vol désastreux, voilà que Merry se retrouve mêlée à l'un de ces complots ! Désormais traquées, les Carmines vont devoir redoubler d'efforts pour échapper aux nécromants, vampires, savants fous et autres assassins qui hantent les rues...
   « Une fantasy urbaine mordante et décalée, proche de l'univers de Tim Burton. »
Pas de note

   Pas lu.


9/10


    La couverture est relativement simpliste, je vais rebondir sur ce point : ne jamais se fier à une couverture, c’est trompeur bien des fois…

    En règle générale, je me fie aux commentaires pour décider si, oui ou non, je vais plonger dans un univers. Je musarde sur Booknode, et c’est de cette façon que ce livre a retenu mon attention.

    Je ne trouve pas qu’il a des similitudes avec Tim Burton, non. Il est macabre avec une touche d’humour, mais c’est un univers riche et complet, pas un copié-collé.

    Le début de l’histoire est un peu fouillis, on pose un décor et des personnages assez brusquement. Mais passée cette introduction, on découvre qui sont les Sœurs Carmines, les Maisons qui régissent Grisaille.

    Il y a beaucoup d’imagination : les lampasphères, la Maison Vermeil qui propose des bains de sang et des manucures, on est loin de l’image qu’on se fait du Vampire ! Les fiacres conduits par des défunts qui n’hésitent pas à décapiter les mauvais payeurs, l’assurance-mort qui contraint les trépassés à servir de main-d’œuvre pour les tâches ingrates. Les mois renommés : Novencre, Démembre, Âpre-Île etc… J’adore l’idée, c’est original.

    Tristabelle a un caractère de chieuse. Une pimbêche qui dilapide sa fortune et conduit sa famille dans la misère inexorablement. Elle a une force exceptionnelle cela dit. Acerbe, elle ne manque jamais l’occasion de passer ses nerfs sur Merryvère, la monte-en-l’air qui occupe la place prépondérante de ce roman. Elle est agile, grimpe aux murs à l’aide de crochets fixés sur ses paumes, avec tout l’attirail de la voleuse expérimentée. Enfin vient Dolorine, la plus jeune. J’ai tout particulièrement apprécié les passages avec elle, qui écrit dans son journal avec une candeur et une naïveté amusantes. Elle trimballe une poupée maudite prénommée Monsieur Nyx et se livre à des explorations dangereuses. Enfin, Grisaille n’a rien de sécuritaire. C’est un monde figé dans une atmosphère halloweenesque. Un monde de brume verte, d’orages, de tripes et d’inventivité.

    L’histoire de la cuillère en argent qui est le scénario principal, ne m’a pas plus emballée que ça. Mais j’ai insisté pour son univers très riche, son écriture qui déploie une belle éloquence et un humour certain. « Lumila ne pouvait pas me courir après très vite, à cause de sa robe bouffante. Mais elle a crié aux armures vides de me poursuivre ! J’ai dû leur balancer les patates que j’avais dans les poches pour les ralentir. Bon, ça ne les a pas beaucoup ralenties en fait. Pas du tout, même. Mais parfois, quand les patates rebondissaient partout, les armures vides croyaient que c’était moi et elles se rentraient dedans. »

    On devine que Merry finira forcément avec Blaise par la suite (dans le tome 2 ou 3 ?) Il n’y a pas spécialement de rebondissements. Mais les paysages sont très immersifs, les personnages intéressants. J’ai passé un bon moment.

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